J’ai toujours cherché et privilégie la bienveillance, que ce soit chez les personnes que je côtoie que dans les partis politiques. Je ne conçois pas le rapport aux autres sans cette « qualité » et je n’imagine pas comment il est possible de diriger et de gouverner autrement.

Et ne vous méprenez pas sur mon propos, ce que je nomme « bienveillance » n’est rien d’autre que l’a priori que nous devons avoir envers les autres. Cet a priori n’est en rien synonyme de « laxisme » lorsque justice doit passer.

Autant dans la vie amicale il est très simple de se débarrasser des malveillants, autant en politique, sauf à s’exiler (ce qui s’avère une souffrance), nous sommes obligés de subir le mode de gouvernance décidé par la majorité votante.

J’écris « majorité votante » car si l’on calcule le résultat des élections européennes en rapport au nombre total d’inscrits, les chiffres ne sont plus les mêmes. Le RN passe alors à 15,70 %...

https://www.vie-publique.fr/en-bref/294559-elections-europeennes-2024-les-resultats

Je cherche donc la « bienveillance » chez les abstentionnistes… et je ne la trouve pas.

Je cherche donc la « bienveillance » dans les partis extrémistes de droite comme de gauche… et je ne la trouve pas. Et parfois je ne ma trouve pas non plus dans d’autres partis…

Et pour clarifier mon discours, voilà des exemples de malveillances :

  • Celle d’un système capitaliste sans scrupules qui n’hésite pas à écraser les plus faibles et à les laisser de côté.
  • L’a priori contre les étrangers. Et bizarrement chez ceux qui le pratique, il y a deux genres d’étrangers, les bons et les mauvais en fonction de leurs origines géographique. Cela porte un nom : racisme.
  • La violence injonctive pratiquée par ceux qui importent en France les conflits – et israélo-palestinien en particulier - et qui vous demandent de choisir un camp parmi les victimes. Personnellement et je l’ai déjà écrit « comment ne pas ressentir l’horreur de ce que subissent les Ukrainiens, de celle subie par les Israéliens le 7 octobre et celle subie ensuite par les Palestiniens de Gaza. » Je n’ai qu’un seul choix : celui de « dénoncer ces violences ».
  • La violence institutionnelle pratiquée envers ceux qui sont dans le besoin avec par exemple le travail obligatoire pour les bénéficiaires de RSA.
  • L’a priori contre les soi-disant « profiteurs » du système et qui seraient responsables de la dette abyssale de la France.
  • Le mal-logement.
  • L’accès inégal aux soins et aux médicaments.
  • Je m’arrête là tant les exemples sont nombreux.

Et pour information : « Entre 80 et 100 milliards d’euros échappent tous les ans au budget de l’État et des collectivités locales du fait de l’évasion et de la fraude fiscales. Si l’on ajoute le montant de la fraude aux cotisations sociales, le manque à gagner global dépasse de loin les 100 milliards d’euros.

C’est très loin devant la fraude aux prestations sociales – de 1 à 3 milliards d’euros – si souvent dénoncée par les pourfendeurs de notre modèle social, toujours prompts à culpabiliser chômeurs et bénéficiaires des minima sociaux et du même coup relativiser l’ampleur de l’évasion fiscale… »

Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/31/l-industrie-de-l-evasion-fiscale-se-developpe-grace-au-laisser-faire-politique-voire-avec-sa-complicite_6175559_3232.html

Les 3.000 milliards de la dette actuelle correspondent à 30 ans de fraude fiscale (sans les intérêts). Et c’est sans compter tous les cadeaux fiscaux qui ont été fait aux entreprises du CAC 40 pour soi-disant créer de l’emploi et de la croissance.

Nous sommes les spectateurs désabusés du résultat. Sur la quatrième de couverture de mon livre Journal d’un anarchiste désabusé, il est écrit : « Notre système politique et économique, qui portait en lui la promesse d’un monde meilleur, débarrassé de la pauvreté et du chômage, a réussi le tour de force de produire le résultat contraire. »

Alors finalement le 30 juin je voterais pour le « nouveau Front populaire » pour faire barrage à la pire des malveillances tout en étant conscient que nous vivons dans un monde qui porte en lui une violence systémique tant que nous n’en changerons pas le paradigme.