Si depuis de trop longues années nous sommes nombreux à dire que notre société – j’ai presque envie d’écrire « notre civilisation » – est à bout de souffle, nous sommes peu à en tirer les conséquences éclairées à l’aune des révolutions technologiques (un long chapitre de mon livre est consacré à la prospective d’un point de vue technologique). Notre système politique et économique qui portait en lui la promesse d’un monde meilleur, débarrassé de la pauvreté et du chômage, a réussi le tour de force de produire le résultat contraire. 

Si nous voulons tourner la page de ce long chapitre commencé au XIX° siècle avec l’apparition du libéralisme et qui est aujourd’hui au paroxysme de sa décadence (enfin je l’espère…), nous allons devoir nous mobiliser pour les élections de 2022. Si les forces que je qualifie de progressistes sont nombreuses, elles partent avec parfois d’importantes divergences idéologiques.

A/ « Les socialistes » restent dans la mouvance du libéralisme économique – en ce qui me concerne c’est rédhibitoire – même si cela s’accompagne d’un volet social important.

B/ Le mouvement de « la France insoumise », représentée par M. Mélenchon à toute ma sympathie. Je suis souvent en accord avec leurs prises de position. Mais ce programme comporte – ce n’est que mon avis – deux gros inconvénients. 1/ Il a une vision productiviste de l’économie qui est incompatible selon moi avec les enjeux écologiques de notre époque. 2/ Il ne défend pas le revenu universel (c’est la conséquence du premier point).

C/ Enfin, « Europe écologie les verts » est doté d’un beau programme, exemplaire en ce qui concerne le climat, l’eau, la santé, la condition animale, l’économie, la solidarité, l’éducation, les territoires, la culture… Il défend également l’idée d’un revenu universel auquel je suis attaché. Pour la partie négative, je les trouve naïfs sur des sujets concernant la politique étrangère, sur l’armée, sur l’énergie et le nucléaire (cf. mon livre pour avoir le détail de ma pensée).

Une petite parenthèse pour le mouvement de « La République en marche », puisqu’il faut bien parler de lui. C’est un fourre-tout politique, qui, s’il est classé par les observateurs entre le centre gauche et le centre droit, n’est à mon avis qu’une officine de la doctrine néolibérale.

J’ai aujourd’hui une idée folle, qui serait le plus beau message, sous forme de camouflet, que nous pourrions faire passer à tous les conservateurs : amener deux candidats progressistes au second tour !

P.S. En illustration les « Pieds nickelés » qui représentent pour moi les présidents qui se sont succédé ces dernières années.