L’absolu est un principe qui est inconditionnellement vrai, donc un dogme auquel on doit se soumettre aveuglément.
Le bien absolu implique un mal absolu qu’il faut détruire, dès lors qu’il est imposé par un « Dieu » qui exige que l’on sacrifie sa vie (et surtout celle des autres) pour lui. Toute référence à l’absolu ne peut donc se faire sans violence et sans domination. Le Bien absolu, ainsi que le Mal absolu, ne peuvent, sans risque de disparaître, tolérer un quelconque compromis. C’est d’une logique implacable, et c’est absolument désespérant !
Alors, ne pourrait-on pas envisager un absolu absolument tolérant ?
Oui, mais à condition de rejeter les dogmes, qu’ils soient religieux ou politiques, ce qui, je m’empresse de le préciser, ne signifie pas abandonner ses croyances et convictions, mais seulement les dogmes. Il faut arrêter cette forme d’idolâtrie.
C’est en quelque sorte prendre le risque d’accepter le doute. Je parle de risque, car pour certains, le doute est synonyme d’angoisse, par opposition au dogme qui est rassurant. C’est devenir agnostique dans le sens premier du terme.
Accepter le doute c’est accéder à la tolérance et donc permettre au politique et au religieux de tenir leur place respective sans entrer en conflit.
C’est la laïcité.