À en croire les membres locaux de l’establishment du livre, l’arrivée des autoédités à la comédie du livre « nuit par ailleurs et de manière considérable à la reconnaissance du professionnalisme des éditeurs » [source : association professionnelle des éditeurs de la région Occitanie]. Des libraires sont dans la même lignée.
À l’instar de la « Fête de la musique » qui rassemble sans aucun problème et chaque année les professionnels, semi-professionnels, amateurs, amateurs éclairés et surtout le public, j’imagine et je rêve ce que pourrait être une « Fête du livre ».
Elle rassemblerait dans un esprit de partage ceux qui ont la passion du livre. Les auteurs, quels que soient leurs statuts (professionnels ou amateurs), les éditeurs, les libraires, les magazines littéraires, les journalistes, les bouquinistes, les bibliothécaires, les associations, les clubs de lecture, les poètes, les slameurs, les illustrateurs, les amoureux des mots, les relieurs, les imprimeurs, les artisans papetiers, etc., et surtout le public que cette diversité festive ne manquerait pas de faire venir en masse.
On déclamerait de la poésie dans un café, on dirait des nouvelles sur une petite scène, des enfants s’essaieraient à l’écriture théâtrale dans une médiathèque, des ateliers d’écriture improvisés verraient le jour dans les jardins, des auteurs dédicaceraient au coin d’une rue…
Et bien entendu, des livres, des milliers de livres, des dizaines de milliers de livres, partout ! De tous genres, neufs ou d’occasion, des petits, des gros, des joufflus, de toutes les couleurs, imprimés en offset ou en numérique, reliés à la main, agrafés, en couleur, en noir et blanc…
Parce que, tout compte fait, c’est bien l’amour des mots qui compte. Non ?
Parce que les mots ont besoin d’être libres, tout simplement. La littérature ne peut pas se résumer aux choix feutrés d’une maison d’édition et d’une librairie, quelle que soit leur respectabilité.
Alors monsieur Philippe Saurel, merci, pour cette ouverture aux autoédités.
François Milhiet
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