Si je devais tirer une conclusion de la crise du Covid, c’est que plus j’avance en âge, plus je suis déçu par une grande partie du genre humain. Et mon aversion pour la société dans laquelle nous vivons est, elle, encore plus forte. [C’est peut-être dû à un début de sénilité ?].

Ce faisant j’ai bien à l’esprit que je dois moi-même susciter la même réaction de déception à mon encontre et à travers mes propos. C’est ainsi, mais je ne m’exprime pas dans le but de plaire.

L’Internet que je pratique depuis très longtemps est un superbe outil, mais il a malheureusement deux gros inconvénients : celui de l’instantanéité et celui de la paresse intellectuelle. La collision des deux est explosive car en deux clics de souris et en une fraction de seconde on peut partager une information sans prendre le temps de réfléchir sur sa provenance, sur sa pertinence et sur sa portée.

C’est la raison pour laquelle ma préférence va vers les personnes qui y produisent du contenu (artistique, poétique, politique, opinion, scientifique, humoristique…) et non pas vers ceux qui ne font que du partage.

Je viens de supprimer, une fois de plus, une relation Facebook qui en deux clics de souris a partagé une illustration dont on ne nous dit pas la provenance et qui fait le décompte des supposés bons morts et mauvais morts pendant la crise du Covid. C’est pour moi d’une grande violence car toutes les causes de mortalité doivent être combattues quelles qu’en soient les causes. Devrions-nous remettre en cause la lutte contre ce virus au prétexte qu’il n‘aurait fait que 30.000 morts en France ? C’est pourtant ce que nous dit cette illustration. C’est abject et je pèse mes mots.

Comment est-il possible de partager ce genre d’illustration sauf à vouloir se faire passer pour un vaillant transgressif ?
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